«Je ne voudrais pas créer de fausses joies et préciser de suite que non, les pommes de terre ne sauveront pas le monde. Ce titre racoleur n’a pour but que de donner une dimension supérieure à ce féculent qui se trouve être à la base de notre alimentation et au centre de cette exposition. Elle est peinte, modelée, photographiée, dessinée, brodée, dansée… par quinze artistes locaux invités pour l’occasion.
Parce qu’elle a traversé le temps et qu’elle est présente sur tous les continents, la pomme de terre est à la fois contemporaine et populaire et se présente comme un modèle d’adaptation. Aux usages multiples, peu onéreuse et riche en apports nutritionnels, elle est aussi un ingrédient indissociable aussi bien de nos festivités que de notre quotidien.
Que de qualités en effet, mais de là à en faire une exposition ! me direz-vous. » – David Péneau
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Tous les ans, 20% de la nourriture produite est destinée à la poubelle, soit l’équivalent de 10 millions de tonnes de denrées alimentaires en France (1000 fois la Tour Eiffel). Ce gaspillage massif est le fruit d’une chaîne de production et de distribution qui impose des standards d’acceptabilités. Dans les rayons de la grande distribution, seules les pommes de terre répondant à des critères précis sont acceptées : une taille de 5 à 7 cm, une peau lisse, une couleur uniforme. Tout ce qui s’écarte de ces normes – une malformation, une taille inadaptée, une légère imperfection – est recalé, condamné à être jeté avant même d’avoir eu une chance de nourrir qui que ce soit.
Du champ à l’assiette, @nousantigaspi estime que seulement 25 pommes de terre sur 100 sont finalement consommées. – Aurélien Martini
Exposition collective à retrouver à l’Espace d’art Le MIKADO jusqu’au 04 avril 2025